Mobilités Actives
La municipalité d’Izon réfléchit à la façon de se déplacer sur le territoire communal.
Pour rappel, 40% de la pollution automobile est due à des déplacements de moins cinq kilomètres. Il y a donc un vrai effort collectif à faire en matière de déplacements.
C’est dans ce sens que les élus travaillent au développement des mobilités actives et douces. Les mobilités actives ou douces sont une forme de transport de personnes, et parfois de biens, qui n’utilisent que l’activité physique humaine comme source d’énergie.
La municipalité a lancé une étude pour développer ces formes de mobilité sur la commune d’Izon afin d’améliorer le cadre de vie etde sécuriser les parcours et les cheminements des habitants. Elle a notamment fait appel au cabinet d’étude ADEMA, ainsi qu’à M. Hans Kremers, spécialiste réputé des mobilités vélo.
Une phase d’étude initiale a déjà eu lieu. Le 2 juillet à la MACC, a eu lieu la réunion publique de restitution du projet sur les mobilités actives de la commune. Quelques explications au sujet de ce projet de grande envergure.
Depuis le mois de septembre, sous la responsabilité de Caroline Glize, adjointe au maire en charge du développement durable et des mobilités, la municipalité d’Izon travaille sur un plan global d’aménagement de la commune afin d’établir un réseau de pistes cyclables, d’aires piétonnes et de chemins pédestres.
Une démarche qui avait été lancée après les nombreux retours des habitants dans le cadre du questionnaire sur la revitalisation du centre-bourg, puisqu’un problème d’accès au cœur de la commune avait été pointé. En outre, à l’occasion des comités et visites de quartiers, nombreux sont les riverains qui ont réclamé davantage de sécurité dans leur rue, spécialement à l’attention des enfants et des personnes âgées. La municipalité met donc tout en œuvre pour y répondre.
Favoriser la mobilité active
La commune d’Izon est très étendue, avec des petits hameaux, des lotissements aux extrémités et parfois deux kilomètres à pied à parcourir pour accéder au bourg.
Mais le manque de trottoirs et de cheminements adaptés complique les déplacements des habitants qui peuvent parfois même être dangereux. « Nous souhaitons que les riverains vivent mieux leur commune » explique Caroline Glize. « Cette réflexion vient aussi d’un souhait de revitaliser le centre-bourg, ce qui suppose qu’on puisse s’y rendre plus facilement et de manière sécurisée, même sans voiture ». Et l’élue d’ajouter : « Par ailleurs, quand on sait que 40% de la pollution automobile est due à des déplacements de moins de 4 kms, il y a là sûrement matière à progresser ».
Des professionnels pour encadrer le projet
La municipalité a sollicité les compétences du cabinet d’études ADEMA.
Le cabinet a fait un diagnostic en tenant compte des contraintes techniques du village : Izon se trouve être assez déstructurée au niveau de ses routes. Traversée par l’axe central que constitue la D242, la commune est constituée d’un maillage de routes et de rues de tailles diverses dont certaines ramifications posent des difficultés en terme d’aménagement cyclable, par exemple.
Le cabinet a donc permis d’identifier ce qu’il était possible de réaliser en tenant compte de l’existant. ADEMA a conseillé l’intervention de Hans Kremer, architecte-paysagiste consultant, spécialiste renommé du vélo, qui accompagne de nombreuses communes sur les plans de mobilité active.
« Ces spécialistes nous permettent d’avoir une vision réaliste du projet, de savoir ce qui est possible et ce qui ne l’est pas. » ajoute Caroline Glize.
« Nous allons nous appuyer sur ce travail et, lors de la réunion du 2 juillet, nous avons restitué aux habitants le diagnostic réalisé, ainsi que les possibilités qui sont les nôtres. Ce fut un moment important, car nous avons souhaité échanger avec les izonnais afin de comprendre leurs besoins et établir quels sont les chantiers prioritaires » précise-t-elle.
Un projet à imaginer sur le long terme
Au cours des prochains mois, des réunions régulières permettront d’affiner le maillage de la commune en vue de créer une boucle pédestre et cyclable par secteur. Mais les travaux vont être longs et devront s’étaler sur deux mandats. « Cela ne va malheureusement pas toujours aussi vite qu’on le souhaite. La réalité budgétaire est ce qu’elle est, il est en ce moment très difficile d’obtenir des subventions pour les travaux de voirie, et nous sommes aussi dépendants des décisions de nos partenaires tel que le Département qui peut prendre à sa charge une partie de la réfection de la RD242 » explique l’élue.
Des travaux en 2023
Toutefois, certains travaux se précisent déjà, notamment au niveau de l’avenue de Lattre de Tassigny. Un projet de réaménagement, à l’étude depuis presque un an, a été présenté aux élus de la commission Ville durable, lesquels l’ont approuvé. « Nous sommes bien conscients des désagréments subis par les riverains. La présence de la zone d’activités est importante pour l’attractivité économique, mais elle génère aussi des nuisances dues au passage de nombreux poids lourds. Dès que nous aurons obtenu la validation de notre projet par le Département, nous commencerons les travaux sur cette porte d’entrée Est de la commune. Comme nous l’avons indiqué à plusieurs reprises aux riverains concernés, la parole donnée sera honorée ».